Les drones sont désormais aux services des pompiers dans le sud de la France. Ceux-ci sont utilisés pour épauler, repérer et coordonner les efforts des services anti-incendie, afin de contenir au plus vite les flammes.
Ces aéronefs vont permettre de surveiller plus facilement les zones escarpées qui restaient jusqu’alors inaccessibles en véhicule ou à pied.
Les drones, une nouvelle technologie pour surveiller les départs de feux
Cette technologie de pointe permet de faire gagner un temps considérable aux sapeurs-pompiers. Cet appareil est utilisé en France depuis 2014, sa grande mobilité et sa possibilité de prendre rapidement de la hauteur en fait un allié de taille.
Ces drones volant ne sont pas les modèles classiques que l’on peut trouver dans le commerce. Les pompiers utilisent du matériel professionnel conçus par des entreprises françaises, ils équipent déjà l’armée et les forces de l’ordre.
Ces spécimens disposent d’un champ visuel plus large que les drones conventionnels, ils disposent également de caméras infrarouges qui aident à prévenir rapidement toute reprise de feu.
Financièrement parlant l’heure de vol est bien moindre comparé à un hélicoptère et à son personnel soit environ 4000 € contre seulement quelques centimes.
Les drones développent leurs champs d’actions et investissent peu à peu administrations et entreprises.
La maniabilité et la rapidité d’intervention du drone, fait de lui un nouvel allié dans la sécurité des entreprises. En plus de la lutte incendie, le drone se voit attribuer de nouvelles missions : le transport de médicament, le contrôle et la sécurité lors de manifestations, la vidéosurveillance de locaux, les détections radionucléaires, le bilan des besoins et l’organisation des secours lors de catastrophes naturelles, etc.
Surveillance d’un incendie à l’aide d’un drone
Aux états unis les drones au dessus des feux de forêts sont indésirables
Attention les drones civils commencent à foisonner dans le ciel , l’année dernière de nombreux drones de particuliers ont perturbés le travail des soldats du feu en Californie. En effet les pompiers américains se plaignent souvent de dronistes amateurs cherchant à faire des clichés au dessus des incendies.
Ils ont été de nombreuses fois contraints de ne pas pouvoir faire décoller leurs canadairs à cause d’aéronefs civils évoluant au dessus des zones d’intervention, ce qui retarde et complique l’action des sapeurs-pompiers .
Les autorités américaines ont demandés à DJI le numéro 1 de programmer dans le GPS des appareils, des zones d’interdiction de vol. Le « geofencing » créé des zones d’interdiction de vol pour les drones civils. L’entreprise Airmap qui configure le GPS des drones est régulièrement informé et met à jour rapidement les zones de survols prohibées.
En France il n’existe pas encore une telle coopération, pourtant cela serait très utile après la polémique sur le survol des centrales nucléaires françaises par des drones civils.
Interdiction de survol par un drone
Les drones vers une évolution active contre les feux de forêt?
Les drones aéronef à l’avenir vont passer d’une utilisation passive à un action active face aux incendies. Ils commencent déjà à être utilisé pour générer des incendies préventifs, c’est-à-dire pour nettoyer certaines surfaces sensibles des arbustes pouvant servir de combustible au feu.
L’herbe va alors remplacer ce comburant naturel et ainsi fortement ralentir la propagation des flammes. Cette technique a été testée avec succès aux USA, les drones largues de petites balles incendiaires pour cibler la végétation à éliminer.
Plus élaboré, une société espagnole a conçu le premier hydravion sans pilote, le Flyox 1. Il peut décoller sur une courte distance et peut embarquer à son bord une charge de 2 tonnes d’eau ou d’agent anti-feu.
Ce prototype à une autonomie d’environ 6h et possède un rayon d’action de 450 kilomètres, voler la nuit ne lui pose aucun soucis grâce à sa vision nocturne.
Malheureusement le drone a un point faible… Son cout et son entretien, cependant il pourrait permettre d’économiser des vies humaines. En effet chaque année des centaines de pompiers meurent dans l’exercice de leurs fonctions.